Quand on souhaite acquérir un logement, la surface est souvent un des critères les plus importants. Mais il ne suffit pas de se fier aux chiffres bruts pour estimer la véritable superficie du bien : la notion de surface privative doit être prise en compte pour évaluer précisément la taille d’un logement et éviter les mauvaises surprises. Dans cet article, nous vous expliquons ce qu’est la surface privative, comment elle est calculée et pourquoi elle est essentielle lors d’un achat immobilier.
Définition et réglementation de la surface privative
La surface privative, aussi appelée surface habitable, correspond à la partie du logement qui est exclusivement réservée à l’usage du propriétaire ou du locataire. Elle comprend toutes les pièces et espaces clos dont la hauteur sous plafond est supérieure ou égale à 1,80 mètre, avec une tolérance de 5%.
Pour déterminer cette surface, il faut tenir compte des surfaces de plancher construites, après déduction des surfaces occupées par les murs, cloisons, marches et cages d’escaliers, gaines, embrasures de portes et fenêtres. Les combles non aménagés, caves, garages, terrasses et balcons ne sont pas pris en compte dans le calcul.
La notion de surface privative a été introduite par la loi Carrez en 1996, qui impose un mesurage précis de la surface d’un logement lors de sa vente. Ce mesurage doit être réalisé par un professionnel certifié et doit être mentionné dans l’acte de vente.
L’importance de la surface privative lors de l’achat d’un bien immobilier
Dans le cadre d’une acquisition immobilière, connaître la surface privative du logement est primordial pour plusieurs raisons :
- Elle permet d’évaluer le prix au mètre carré du bien et donc de comparer les prix des biens similaires dans le même quartier ou la même ville.
- Elle garantit une certaine sécurité juridique, puisque le mesurage doit être réalisé par un professionnel certifié et mentionné dans l’acte de vente. En cas d’erreur supérieure à 5% dans le calcul, l’acheteur peut demander une diminution du prix ou même annuler la vente.
- Elle est également importante pour déterminer la rentabilité locative du bien, si vous envisagez de le mettre en location. Plus la surface habitable est grande, plus le loyer pourra être élevé.
Quelques conseils pour prendre en compte la surface privative lors de l’achat
Pour éviter les mauvaises surprises et s’assurer que la surface privative annoncée est bien conforme à la réalité, voici quelques conseils à suivre :
- Vérifiez que le mesurage a été réalisé par un professionnel certifié. N’hésitez pas à demander les coordonnées du professionnel qui a effectué le mesurage et à vérifier qu’il est bien inscrit sur la liste des professionnels certifiés.
- Prenez connaissance du diagnostic de performance énergétique (DPE), qui doit être annexé au compromis de vente. Ce document mentionne également la surface habitable du logement, ce qui vous permettra de vérifier la cohérence des informations.
- Lors des visites, n’hésitez pas à prendre des mesures pour vous faire une idée plus précise de la surface habitable du logement. Vous pouvez également utiliser des applications mobiles dédiées à cet effet.
- Enfin, faites appel à un expert immobilier pour vous accompagner dans votre projet d’achat. Il pourra vous aider à vérifier la surface privative et vous conseiller sur les autres aspects techniques et juridiques liés à l’acquisition d’un bien immobilier.
La surface privative d’un logement est un élément clé lors de l’achat d’un bien immobilier. Bien connaître cette notion et savoir comment elle est calculée vous permettra d’éviter les mauvaises surprises et de réaliser votre acquisition en toute sérénité.
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